Présentation d’un ouvrage
L’ouest saharien, la perception de l’espace dans la pensée politique tribale
Edition Karthala, 2013
L’ouvrage L’ouest saharien, la perception de l’espace dans la pensée politique tribale analyse les aspects essentiels qui ont mené à la question du Sahara. L’étude, de par ses aspects comparatifs, situe les différents faits analysés en apportant beaucoup d’informations et d’analyse sur l’organisation sociopolitique, la parenté, les rapports entre agriculteurs et pasteurs à la croisée des parcours, des facteurs écologiques, politiques, socioculturels et religieux qui séparent les milieux des religieux (zwaya) des milieux des guerriers (Hassan). Il s’attarde sur l’organisation des alliances politiques entre les différentes composantes tribales de l’ouest saharien: le pouvoir, les rites qui lui sont liés, l’économique et la segmentation de l’espace comme armature de l’identité. Sur le plan anthropologique, l’ouvrage traite de la segmentation de l’espace apporte un éclairage théorique sur le contexte politique et socioculturel dans le contexte des pratiques locales de l’État postcolonial mises en cause. En parcourant la documentation anthropologique, géographique et historique en la matière, les rapports entre les tribus, l’armée de libération du sud,les partis politiques et l’Etat sont caractérisés comme antagonistes, compétitifs peu coopératifs voir conflictuels et incompatibles. En tenant compte des théories anthropologiques de la politique en milieu tribale, des théories de conflit (qui sont au centre de sa problématique) l’ouvrage traite de la mobilisation tribale au nom du jihad. Celle-ci constitue la charpente de la notion de continuité et de discontinuité sociopolitique. L’avantage d’une approche est de combler un manque dans les études anthropologiques systématiques sur la question nationale. Il s’agit d’expliciter le questionnement théorique concernant le lien entre la duplication des segments des différentes tribus occupant la même aire pastorale entre le wad Nun et la Sagya al-Hamra et l’approche identitaire. L’ouvrage intéresse les politistes, les chercheurs et étudiants orientés vers les « post-colonial studies », à cause du pont qu’il jette sur la reproduction de l’identité politique, son contenu et ses conséquences posées par ces disciplines.
